N° 91 du 9 juin 2013
première partie
Réalisée grâce à l’aide et aux apports des membres des collectifs français et étrangers contre les hydrocarbures de roche-mère.
Merci à tous les contributeurs et contributrices bénévoles qui passent des jours et des nuits à recueillir des informations et à les partager.
Non au hydrocarbures de roche-mÈre, ni ici, ni ailleurs !
Plus de 40 000 personnes traversent le Bosphore à Istanbul, le 1er juin, pour participer à la manifestation contre la disparition d’un espace vert historique au cœur de la mégapole
(voir article sous la rubrique « Autres luttes » )
HYDROCARBURES de Roche-mÈre…
ou pas
La petite phrase qui tue
FRANCE
LE POINT
Alors que LES ANTI-GAZ DE SCHISTE NE DESARMENT PAS que partout en France les réunions d’informations des poursuivent, que les communiqués de presse, les courriers avec les elus et l’administration continuent à fleurir, plusieurs menaces pèsent aujourd’hui sur nos territoires. Entre autres :
Une possible invalidation de la loi interdisant la fracturation hydraulique
Dans les procédures de recours contre ces abrogations, une Question prioritaire de constitutionnalité (QPC) introduite par l’entreprise gazière Schuepbach a été transmise par le TA au Conseil d’Etat en mars. L’issue de cette procédure à l’automne prochain pourrait conduire en dernier ressort le Conseil Constitutionnel à invalider la loi mentionnée ci-dessus, et donc rétablir les titulaires de permis dans leurs droits.
L’utilisation de techniques alternatives à la fracturation hydraulique, tout aussi polluantes et risquées, et non maîtrisées car pionnières
Des parlementaires étudient depuis novembre 2012 des « alternatives » à la fracturation hydraulique ; un rapport prônant l’expérimentation à grande échelle vient d’être présenté au Sénat le 5 juin. (Voir article ci dessous)
La réforme du Code Minier
la réforme du Code minier suit son cours et les premières communications de Thierry Tuot, conseiller d'état qui dirige le groupe de travail sur la modernisation du code minier, ne semblent pas aller vers une législation protégeant nos territoires.
Des pressions de l’Europe
Les conclusions du dernier sommet de l’Union Européenne sur l’énergie, le 22 mai dernier, ainsi que les orientations du projet de libre échange Etats-Unis/UE sur ce sujet, annoncées le 23 mai et renforcées par un intense lobbying des industriels, constituent de très fortes pressions pour l’octroi de titres d’exploration utilisant des techniques invasives.
Le Rapport d’étape de l’Opecst sur les alternatives a la fracturation hydraulique présesenté a la presse le 6 juin : un plaidoyer pour l’Exploitation des hydrocarbures non conventionnels
LE RAPPORT SE TROUVE ICI :
Cette version est annoncée comme"provisoire".
Le Monde 07.06.2013 à 11h57 Par Marie-Béatrice Baudet et Stéphane Foucart
Nouvel Obs 06-06-2013 à 11h03 Par Olivier Lascar Sciences et Avenir
Le Point.fr - Actualités 06/06/2013 à 11:27
A noter la réaction de M. Chanteguet (PS) qui critique vivement ce rapport parlementaire
ANALYSE
réactions et remarques sur le rapport présenté par l’OPECST
Par la rédaction de la Revue Œil Ouvert / Jeudi 6 juin 2013 à 23h
1° SUR L'INADEQUATION DU RAPPORT AVEC LA SAISINE ET AVEC L'INTITULE
Le rapport présenté qui devait porter, comme l'indique le titre du rapport, sur: « Les techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures non conventionnels », ne correspond que pour une toute petite partie à l’intitulé et donc à la saisine.
D’autres aspects, techniques, économiques, etc. y sont abordés comme pour noyer le poisson, c'est à dire pour étouffer le fait qu'il n'existe pas de techniques alternatives sûres, économiquement viables, et sans danger pour l'environnement. Dans la conclusion générale on peut constater de manière évidente ce manque d’adéquation avec le but du rapport.
On peut supposer que la réalisation de ce rapport a un prix. Quel est ce prix ? Combien les citoyens paient-ils pour qu’on leur remette un rapport qui ne répond pas à la commande, et qui contrevient à leurs intérêts ?
2° SUR LES TECHNIQUES ALTERNATIVES A LA Fracturation hydraulique
Les parties du rapport qui concernent les techniques alternatives sont mensongères. Après l'écoute de l'audition organisée par l’Opecst le 18 avril 2013 à l’Assemblée nationale sur les techniques alternatives à la fracturation hydraulique pour l'exploration et l'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, force est de constater que la seule technique utilisable aujourd'hui est la fracturation hydraulique.
Or ce n'est pas ce que dit le rapport. Il laisse entendre que la fracturation au propane pourrait être utilisée : ce qui a été dit lors de l'audition est que la fracturation au propane ne peut pas être mise en oeuvre sur nos territoires à cause des risques de transport et de stockage du propane, entre autres.
Ce n’est pas ce que mettent en avant Bataille & Lenoir : "Cette entreprise (Gasfrac) prévoit, par ailleurs, de proposer prochainement une technologie utilisant un fluide à base de propane mais non inflammable. Les agents extincteurs ajoutés ne seraient dommageables ni à la santé ni à l’environnement. "
Pour trouver des informations sur le vrai sujet du rapport il faut se rapporter, dans le chapitre sur LA STIMULATION PAR D'AUTRES PROCÉDÉS PHYSIQUES, au tableau, dont Total est la source, qui présente et analyse ces différentes techniques.
Ce document, à lui seul, aurait pu, somme toute, remplacer l’ensemble du rapport. Il est très explicite sur l'impossibilité de remplacer la FH "dans l'état actuel des connaissances", comme l'ont dit clairement les experts auditionnés par Bataille et Lenoir.
3° A PROPOS DE GAZ DE HOUILLE
Dans le chapitre consacré aux BASSINS LORRAINE-NORD-PAS DE CALAIS (GAZ DE HOUILLE), on, apprend que Les travaux de forage ont déjà commencé pour l'exploration du gaz de houille : "En Lorraine, les travaux menés sur le site de Folschviller doivent se poursuivre sur quatre autres sites pilotes. Un forage à taille réelle doit être prochainement réalisé à Trittelling. Si les travaux d’exploration sont concluants, ce que l’on saura au cours de l’année 2014, une production commerciale serait possible dès 2016.
Dans le Nord Pas-de-Calais, quatre demandes de forage d’exploration ont été déposés, dont deux devraient aboutir prochainement, sur les sites d’Avion (Flawell) et de Divion (Transvaal), où les travaux pourraient être réalisés en 2014. Deux autres forages sont envisagés à Bouvigny-Boyeffles (Les Quinze) et à Crespin. Il s’agit de procéder à des forages verticaux destinés à la seule exploration des couches de charbon, entre 1 500 et 1 600 mètres de profondeur, pour connaître leur teneur en gaz et leur degré de perméabilité.
Le financement des travaux d’exploration nécessite de trouver des investisseurs à hauteur d’environ 3 M€ par puits. Si les recherches menées sont fructueuses, une production commerciale peut être envisagée dans un horizon de cinq ans."
Les auteurs définissent ainsi le gaz de houille : "Le gaz de houille est constitué du gaz de mines (« coalmine methane » ou CMM) et du gaz de couche (« coalbed methane » ou CBM). (cf. p.22) : "
Mais ils évitent de donner l'équivalent anglais du terme "gaz de houille". S'agit-il du CSG -Coal Seam Gas- dont l'extraction nécessite en Australie, dans le Queensland, d'utiliser la fracturation hydraulique, et a généré là-bas de très nombreuses et importantes pollutions et impacts sur la ressource en eau, la qualité de l'air et du sol, des problèmes de santé, etc. Les collectifs ont des témoignages sur ce point par habitants, des scientifiques et spécialistes de santé sur place.
Il serait intéressant que les experts consultés par MM Bataille et Lenoir nous expliquent pourquoi l’extraction des gaz de houille en France ne nécessite pas la fracturation hydraulique, alors qu’elle est nécessaire ailleurs…
4° SUR LES PROPOSITIONS ET LE DENI DE DEMOCRATIE
MM Bataille et Lenoir font également des propositions. La première d’entre elles préconise de "Faire de la connaissance de notre sous-sol dans tous ses aspects une priorité de la recherche, par la réalisation d’un inventaire de nos ressources, en privilégiant, au moins dans un premier temps, les techniques non invasives" . Pire ils prévoient de "forer quelques dizaines de puits d’explorationen appliquant toutes les précautions aujourd’hui connues permettant de trouver une solution à chaque problème environnemental dont aucun ne doit être nié (transparence et consultation des populations, forages dans les emprises conventionnelles actuelles, respect des préconisations de l’Agence internationale de l’énergie…). » Ils insistent sur le fait que « la quarantaine de puits fracturés forés en France n’a entraîné aucun inconvénient notable. Ceci supposera de faire une exception à la législation de juillet 2011 (voir III)."
Cette proposition est révoltante! elle sous-entend que dans un deuxième temps non seulement les techniques invasives seront une priorité de la recherche, mais c'est un appel à violer la loi d'interdiction de la fracturation hydraulique, une loi qui a été votée par les représentants du peuple! Comment accepter que des membres le l'AN préconisent d'aller à l'encontre d’une loi votée par l’AN elle-même? Il en va de même pour la suite de cette proposition qui réclame, comme si de droit, d'abroger "notamment (...) la circulaire du 21 septembre 2012 en ce qu’elle interdit d’utiliser la technique de sismique si celle-ci n’est pas justifiée par la recherche des seuls hydrocarbures conventionnels. En effet cette circulaire est non seulement quelque peu absurde (elle suppose que l’on connaît déjà ce que l’on cherche) mais aussi contraire à la loi du 13 juillet 2011 (qui n’interdit «que» l’usage de la fracturation hydraulique)."
5° SUR LE COCORICO CONCERNANT LES CAPACITES TECHNOLOGIQUES PARTICULIERES DANS NOTRE PAYS
"La France possède toutes les compétences scientifiques, techniques et industrielles, à tous les niveaux de la filière, pour créer une filière de fracturation propre." Nous disent Bataille et Lenoir, chevaliers à la triste mine. Cette affirmation, issue de la même conclusion ne peut que prêter à rire lorsqu'on sait que pratiquement toutes les compagnies qui ont des permis sen France sont des compagnies étrangères, qui ont largement prouvé leurs capacité à forer "comme des cow-boys" aux Etats-Unis, en Pologne, en Amérique du Sud, en Australie, etc., Dans l’ensemble de ces pays, les collectifs locaux ont pu constater et rapporter les dégâts provoqués par ces même compagnies. Le rapport ne fait pas état de ces dégâts ni de l’impact sur la santé des habitants et pourtant ils existent et ont été rapporté par de nombreux scientifiques de renommée internationale.
Concernant la filière de fracturation « propre » il faut rappeler qu'il n'existe aucune filière de traitement des effluents capable de restituer de l’eau propre à la consommation, ni aux Etats Unis, ni en Suisse, ni en Allemagne, ni en France où Total (compagnie totalement française...) réinjecte les effluents dans les anciens puits (cf. Pau et Lacq), et stocke des effluents radioactifs en plein air sur des plates-formes à l'abandon. Rappelons et c’est B&L qui le disent, que pour un baril d'huile produit, l'industrie pétrolière produit 4 barils d'eau qui sont traités et recyclés. Sur le rapport de volume, OK, mais le traitement et le recyclage sont des fadaises. Et tout le monde le sait.
6° SUR LE RAPPORT PERVERS ENTRE HYDROCARBURES NON CONVENTIONNELS ET TRANSITION ENERGETIQUE
Lenoir et Bataille ne proposent rien moins que d'"Inclure la problématique des hydrocarbures non conventionnels dans le champ du débat sur la transition énergétique", et "Faire partiellement financer la transition énergétique (sobriété et intensité énergétiques, énergies renouvelables) par les éventuelles retombées financières des HNC."
Ce sont des propositions particulièrement révoltantes qui s'apparentent à de la "prostitution pour payer l'entrecôte".
Et il vaut mieux ne pas s'attarder sur la proposition encore plus vénale qui consiste à "réformer le code minier pour faire bénéficier les collectivités locales et les propriétaires qui pourraient être impactés de retombées financières."
Non, Messieurs Bataille et Lenoir, La France n'est pas à vendre, ce n'est pas une putain. Nos territoire ne sont pas des machines à fric. Ils sont des lieux de vie.
7° SUR LA LISTE DES PERSONNES AUDITIONNÉES
Ne cherchez pas dans cette liste des membres des collectifs, vous n'en trouverez pas. Mme Anne Valette, chargée de campagne Climat-Energie pour Greenpeace, Mme Maryse Arditi, de France Nature Environnement , M. Michel Kaspar en Lorraine, président de l'ADELP (Association agréée pour la défense et la lutte contre la pollution), et quelques élus de communes sur lesquels ont (eu) lieu des forages en Lorraine, dans le Nord Pas-de-Calais ou en Seine et Marne sont les seules personnes à ne pas faire partie soit des scientifiques spécialisés dans la recherche pétrolière, soit des personnels des compagnies gazières et pétrolières. A moins que la verdeur de Mme Candy Green, conseillère aux Affaires environnementales et scientifiques à l’Ambassade des États-Unis en France puisse aider à faire le poids de la raison contre la détermination à essorer le sous-sol français jusqu’à la dernière goutte d’hydrocarbures…
Ceci aurait pu être acceptable s'il s'était agi uniquement de juger de la pertinence de mettre en oeuvre des techniques alternatives à la fracturation hydraulique, mais cela n'est pas acceptable dans un rapport qui promeut l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures avec des « techniques invasives ».
Conclusion
Les hydrocarbures non conventionnels, qu’ils soient gaz ou pétrole, de schiste, de tight reservoir, ou de houille, hydrates de méthane, ou hydrocarbures provenant de puits offshore, les collectifs contre les gaz de schiste n’en veulent pas, ni ici ni ailleurs. L’état de la planète ne nous autorise pas à les exploiter, que ce soit du point de vue du climat ou du point de vue de la ressource en eau ou en sable. Tout élu de la nation digne de ce nom se doit de prendre en compte ces évidences et d’agir de toute urgence pour une transition énergétique qui ne soit pas une mascarade de démocratie ni un déni du danger qui pèse sur la planète et sur la survie de ses habitants.
Toute recherche mise en œuvre aujourd’hui dans le domaine de l’énergie ne doit viser qu’à trouver des solutions pour remplacer les énergies fossiles. Toute politique de transition énergétique doit en premier lieu viser à parvenir à la sobriété énergétique, aux économies d’énergie quelles qu’en soient les sources, en suivant les voies comme celle tracée par Négawatt. L’éducation des jeunes doit prendre en compte ces données incontournables : le temps de la croissance est fini, relevons les manches et faisons de notre pays un exemple en matière de transition énergétique. Là est le défi.
AUDITION DE NICOLAS HUOT dans le cadre du débat sur la transition énergétique
HULOT: LE NUCLEAIRE ET LE GAZ DE SCHISTE, "UNE TRAJECTOIRE SUICIDAIRE"
Créé le 23-05-2013
Ne pas réduire la part du nucléaire et céder à la "tentation" du gaz de schiste est une "trajectoire suicidaire", a déclaré jeudi Nicolas Hulot auditionné à Paris dans le cadre du débat sur la transition énergétique.
Le gouvernement ouvre la voie à un soutien aux industries gazo-intensives
©AFP / 28 mai 2013
Le gouvernement a fait adopter au Sénat une disposition législative visant à soutenir la compétitivité des industries dites gazo-intensives, minée par le gaz de schiste américain et des écarts de prix entre le nord et le sud de la France, ouvrant la voie à des mesures de soutien.
(…)
Cette décision répond à la demande pressante des industriels. Il faut noter qu’un écart de prix du gaz Nord-Sud -avec un gaz 25% plus cher, ces derniers temps, pour les industriels du Sud de la France !- était condamné par l'Union des industries utilisatrices d'énergie (Uniden), qui s'est félicitée de cette décision.
Les quarante et un adhérents de l'UNIDEN représentent plus de 70% de l'énergie industrielle consommée en France et recouvrent une large gamme de secteurs industriels : agro-alimentaire, automobile, chimie, ciments/chaux, électronique, matériaux de construction, métaux, papier, transport, verre.
Mines : Arnaud Montebourg crée un comité stratégique dédié aux industries extractives
by clata2013
Vendredi 24 mai, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif a installé un nouveau comité stratégique de filière intitulé "Industries extractives et premières transformations" au sein du Conseil national de l'Industrie. Lire la suite ici
LE coup de gueule
PATRONAT ET SYNDICATS AVEUGLES PAR LA CHIMERE DES GAZ DE SCHISTE
Posted on mai 13, 2013 parclata2013
Le 24 avril 2013 s’est tenue, à l’Assemblée nationale, l’audition de M. Tuot, Conseiller d’Etat, (chargé de conduire la réforme du code minier) par la Commission du Développement durable et de l’Aménagement du territoire, sur la refonte de ce code.
Au cours de celle-ci, M.Tuot a proposé la création d’une nouvelle catégorie de titres miniers qui viserait la recherche purement académique, sans vocation à l’exploration.
Code minier : la réforme achoppe sur l’extraction
by clata2013
Les professionnels ont entamé les discussions sur la nouvelle rédaction de certains articles. Le rapport du conseiller d’Etat Thierry Tuot est attendu aux alentours du 20 juin.
A NOTER
Décret n° 2013-441 du 28 mai 2013 relatif aux conditions de mise en consultation sur support papier dans les préfectures et sous-préfectures des projets de décision publique ayant une incidence sur l'environnement
RHONE-ALPES : FUITE DE GAZ AU CESER ?
Publié: 22 mai 2013
A l’instar de CESER du Languedoc Roussillon en novembre dernier, le Conseil économique, social et environnemental régional Rhône-Alpes (CESER-RA) dans son projet de contribution intitulé « Rhône-Alpes: la transition énergétique au service de la performance économique et sociale » remet sur le tapis la possibilité de la recherche de gaz et pétrole de schiste,Faisant fi de la délibération du Conseil régional de février 2011, le Conseil économique, social et environnemental régional Rhône-Alpes préconise « d’une part pour les gaz et huile de schiste, que le Bureau de recherches géologiques, minières (BRGM) effectue un recensement cartographique des ressources potentielles et leurs conditions d’exploitation, d’autre part de laisser ouverte et d’encourager la recherche afin d’explorer d’autres voies d’extractions visant à maîtriser les risques (notamment sanitaires et environnementaux) ».
PERMIS
Retrouvez la liste des permis attribués dans le bulletin d’information du BEPH d’avril 2013
PROLONGATION DE CONCESSIONS
Décret du 22 mai 2013 prolongeant la validité de la concession de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux dite « Concession de Grandville » à la société Lundin International SA (Aube)
Décret du 22 mai 2013 prolongeant la validité de la concession de mines d'hydrocarbures liquides ou gazeux dite « Concession de Courdemanges » à la société Lundin International SA (Marne)
TOUS les forages horizontaux dans le Lias sont interdits en Seine et Marne
Après queMme Nicole Klein Préfète de Seine-et-Marne, ait interdit aux titulaires du permis d’exploration d’hydrocarbures de Nemours, 77, « …les travaux de reconnaissance horizontale dans les formations du Lias… » (traduisant sur le terrain les directives ministérielles de septembre 2012). (Voir Les forages horizontaux d’exploration des formations du Lias aient été interdits en Seine-et-Marne), les collectifs ont appris que ce sont tous les permis de Seine et Marne qui sont concernés par cette mesure.
Voir ici
Les arrêtés préfectoraux du 30.04.2013 interdisant le forage horizontal dans la roche-mère :
AP-Doue-2013 DCSE M 011 30.04.2013
AP-Jouarre-2013 DCSE M 012 30.04.2013
AP-Signy-Signets-2013 DCSE M 013 30.04.2013
AP-NONVILLE-2013 DCSE M 016 30.04.2013
AP-Sourdun-2013 DCSE M 017 30.04.2013
AP-Chartronges-2013 DCSE M 014 30.04.2013
AP-Saint-Mars-Vieux-Maisons-2013 DCSE M 015 30.04.2013
Il en est de même pour le forage prévu dans l'Aisne : l'Arrêté préfectoral a été signé
A LA RECHERCHE DU PETROLE DE SCHISTE DU BASSIN PARISIEN
Le Monde.fr | 27.05.2013
Communiqué de presse – 5 juin 2013
Gaz et huiles de schiste : rebondissement dans le procès contre le forage de Nonville
ACTUALITE PERMIS ETC.
GEOTHERMIE HAUTE TEMPERATURE : DEUX NOUVELLES DEMANDES EN CONSULTATION
22 mai 2013 | Actu-Environnement.com
Deux nouvelles demandes de permis exclusifs de recherches de gîtes géothermiques de haute température sont mises à la consultation du public sur le site du ministère de l'Ecologie jusqu'au 21 mai prochain. Toutes deux sont présentées par la société Fonroche Géothermie.
Les commentaires sur cet article nous apportent des éléments intéressants :
« Chercher entre 3000 et 5000 m l'énergie géothermique doit être possible sans doute un peu partout: la seule difficulté étant d'avoir des nappes d'eau géothermales. L'énergie géothermique est d'origine radioactive il faut le rappeler: la décomposition radioactive naturelle produit cette chaleur. » (ami9327)
Réponse
« La radioactivité est pourtant très faible. Les contrôles continus de la radioactivité autour des centrales géothermiques ont démontré qu'il n'y a aucun risque. On enregistre une très faible radioactivité au niveau des conduites à l’intérieur de la centrale même. Rien de dangereux. »
Marc2000
Donc, outre le fait que l’on utilise la fracturation hydraulique au cours du processus de mise en œuvre, on peut dormir tranquille.
LE GEANT DU PETROLE SCHLUMBERGER S'INSTALLE A VAUX
Céline Jappé | le 13.12.2002
DANS quelques mois, deux derricks de 34 mètres de haut surplomberont Vaux-le-Pénil. Schlumberger, la multinationale spécialisée dans les services pétroliers (études sismiques, exploration des réserves...) ouvrira son centre de formation dans la zone industrielle.
Le projet vient d'être dévoilé par les élus locaux. Et la préfecture a autorisé la réalisation de deux forages « école » sur le site. Au total, plus de 15,25 M (100 MF) seront investis.
Outre les retombées fiscales dont les élus ne préfèrent pas parler, le nouveau centre de formation de Schlumberger va dynamiser commerces, immobilier (...)
Eh bien , pourquoi n’en parle-t-on pas ? Il semble que les citoyens soient les premiers concernés par des retombées économiques sur leur commune.
AGENDA
GAZ DE SCHISTE : MANIF LES 8 ET 9 JUIN
Le Lot en Action, mis en ligne le 30 mai 2013 par Bluboux.
Manifestations le 8 juin à Brive (15h, place du Civoire) et le 9 juin à Sarlat (15h, jardin du Plantier).
UN TRACT D'INFORMATION A ETE REALISE POUR LES COLLECTIFS LOT / DORDOGNE / CORREZE
Il propose une information générale sur le Permis de Brive,
mentionne les contacts des collectifs et l'agenda des prochaines actions.
DANS LES MEDIAS
A LA RADIO
LE GAZ DE SCHISTE, UN DEBAT EXPLOSIF
Europe 1 Midi 22/05/2013
Avec
- Jean-Louis SCHILANSKY, président de l'Union française des industries pétrolières, président du comité énergie du MEDEF
- Michel ROUSSEAU, économiste, président de la fondation Concorde
- Thomas PORCHER, économiste, auteur du livre Le mirage du gaz de schiste aux éditions Max Milo
- Benoit HARTMANN, porte-parole de France Nature Environnement
DANS LA PRESSE
Politis du 30 mai au 5 juin…
CE TRESOR QUI REPOSE SOUS LE LEMAN
Bilan 19 Mai 2013 /Par Alain Campiotti
La révolution des hydrocarbures non conventionnels a touché la Suisse. Le Jura et le Plateau sont des zones de prospection. Mais la technique fait peur. Enquête.
Hervé Kempf dans Le Monde du 12 Mai 2013
EXTRAIT
Même si le nombre de puits forés se maintient à un niveau très élevé (43 000 aux Etats-Unis en 2012, selon Oil and Gas Journal), la production globale tend à se stabiliser. Le même constat est applicable au pétrole de schiste, qui se développe rapidement dans le Dakota du Nord. En fait, estime Hughes, un pic du gaz et du pétrole de schiste va se produire aux Etats-Unis, c'est-à-dire que la production va stagner avant de décliner. Date prévue : 2017.
DOCUMENTAIRES : MERCI ARTE !
https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=XfwspaTqRWg
Publiée le 28 mai 2013
De Bombay à la Bretagne en passant par Dubaï, Tanger ou les Maldives, cette passionnante enquête en forme de thriller dévoile une urgence planétaire : la menace qui pèse sur le sable, ressource vitale dont le pillage s'accélère.
GAZ DE SCHISTE : LES DANGERS DE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE
X :ENIUS sur ARTE 27 mai 2013
Si le gaz naturel est un matériau fossile, il reste plus propre et moins nocif pour l’environnement que le pétrole et le charbon. Carolin Matzko et Gunnar Mergner visitent en Bavière la centrale électrique la plus moderne au monde, et s’interrogent sur les conséquences de l’exploitation de nouveaux gisements.
Les fuites dans les systèmes de production et de distribution de gaz peuvent engendrer des niveaux de gaz à effet de serre plus élevés que les autres combustibles fossiles comme le charbon et le pétrole.
BERYLLIUM, ONE OF MOST TOXIC SUBSTANCES KNOWN, IN FRACKING FLOWBACK
by Iris Marie Bloom May 29, 2013
ACTUALITE A L’ETRANGER
EUROPE
«L’Europe risque de devenir le seul continent à dépendre de l’énergie importée»
Herman Van Rompuy, président du Conseil européen, 22 05 2013
L’ACCORD COMMERCIAL ENTRE L’UE ET LE CANADA MENACE LES INTERDICTIONS DE LA FRACTURATION HYDRAULIQUE
06 mai 2013 / Corporate Europe Observatory, le Conseil des Canadiens et le Transnational Institute
L’Accord Économique et Commercial Global (AECG) en cours de négociations entre l’Union Européenne (UE) et le Canada accorderait aux compagnies énergétiques des possibilités étendues pour venir défier les régulations et interdictions de développement du gaz de schiste (par la fracturation hydraulique, dommageable pour l’environnement) démontre un nouveau rapport du Corporate Europe Observatory, Conseil des Canadiens et Transnational Institute. (…)
UNE ORGANISATION internationale PEU CONNUE DU GRAND PUBLIC s’inquiète des projets visant le « gaz de schiste »
02 06 2013 Par la Rédaction de la Revue Œil ouvert
La Commission Internationale pour la Protection des Alpes (CIPRA), est une organisation faîtière à but non lucratif, non gouvernementale et indépendante qui œuvre depuis 1952 pour la protection et le développement durable des Alpes. Avec son secrétariat international basé au Liechtenstein, ses représentations dans sept pays alpins et sa centaine d’organisations et d’institutions membres, la CIPRA constitue aujourd’hui un réseau alpin de premier plan… Ignoré du grand public.
Et pourtant, cette organisation se dit capable de proposer des solutions d’avant–garde pour contribuer à trouver des solutions de développement soutenable. Depuis plus de 20 ans (le 7 novembre 1991), elle s’est dotée d’une convention de droit international qui régit ses orientations, ses réflexions et ses actions, et constitue une base de coopération transfrontalière. L'Autriche, la France, l'Allemagne, l'Italie, le Liechtenstein, la Suisse et l'UE, suivis en 1993 de la Slovénie, et de Monaco ont ratifié cette Convention alpine.
Le domaine de l’énergie est largement pris en compte dans cette convention qui lui consacre unPROTOCOLE D'APPLICATION. Ce protocole vise à exploiter avec discernement les ressources en les exploitant de façon durable. Ainsi, l’intensification de la coopération transfrontalière prévoit la promotion d’une production, distribution et utilisation de l'énergie ménageant la nature et le paysage et compatible avec l'environnement, tout en encourageant des mesures d'économie d'énergie.
Ces bonnes résolutions sont même assorties d’un article paru le 21 mai dernier sur le site du CIPRA, manifestant les craintes de cette institution. L’article intitulé « Vers la production de gaz de schiste dans les Alpes ? »évoque de probables « forages exploratoires de gaz de schiste (…) sur les rives des deux plus grands lacs des Alpes, le Léman et le lac de Constance, avec des risques inconnus pour l'approvisionnement en eau potable », avant d’ajouter que « la fracturation hydraulique fait l'objet de vives controverses dans plusieurs pays alpins. »
EXTRAIT
« (…)
Un risque pour le Léman et le lac de Constance
Fin 2012, on a procédé à des forages en profondeur sur les rives du lac Léman. L'entreprise qui a effectué les travaux parle de " découvertes substantielles " pour la Suisse. Le Vorarlberg et la Bavière craignent maintenant que des produits chimiques ne soient injectés dans le sol près du lac de Constance. Le lac est le plus grand réservoir d'eau potable d'Europe, et alimente en eau cinq millions de personnes. " Nous n'avons pas le droit de menacer cet approvisionnement avec des cocktails de poisons injectés irrémédiablement dans le sol ", martèle le ministre de l'environnement bavarois, Marcel Huber, qui exige l'interdiction de la fracturation hydraulique. Le Parlement européen incite lui aussi à la prudence, soulignant qu'il n'existe pas suffisamment de données sur les risques environnementaux et sanitaires, et que les projets d'exploitation ne font généralement pas l'objet d'une étude des incidences sur l'environnement. Il rappelle aussi " que la viabilité du gaz de schiste n'a pas encore été démontrée ", et invite les États membres et la Commission à évaluer soigneusement les émissions de gaz à effet de serre durant tout le processus d'extraction et de production. »
Force est de constater que ces préoccupations laissent toutefois aux états membres de la CIPRA tout loisir de suivre comme des moutons les propos et le vœux du Commissaire européen à l’énergie, Günther Oettinger,lequel a en tête d’essorer le sous-sol européen jusqu’à la dernière goutte de pétrole et de gaz.
Comment alors ne pas regretter et dénoncer la dichotomie des états signataires de cette Convention alpine, qui, d’une part, disent vouloir « assurer une politique globale de préservation et de protection des Alpes en prenant en considération de façon équitable les intérêts de tous les Etats alpin », et ce « dans le respect des principes de précaution, du pollueur-payeur et de coopération », et d’autre part s’engagent avec plus ou moins de précautions - pour plusieurs des états membres, en autorisant la recherche, voire l’exploitation d’hydrocarbures non conventionnels - dans un processus mortifère et suicidaire de carbonisation irréversible de l’Europe.
A NOTER
Offensive des Pro-« gaz de schiste »
LE CONSEIL EUROPEEN OUVRE LA PORTE AU GAZ DE SCHISTE
Au sommet européen du 22 mai à Bruxelles, le Conseil a notifié son "intention d'examiner la question d'un recours plus systématique aux sources d'énergies "autochtones" pour tenter de réduire les coûts.
LETTRE DU PRESIDENT BARROSO AUX MEMBRES DU CONSEIL EUROPEEN
Bruxelles, 8 mai 2013
Barroso prépare la journée de débat sur l’énergie du 22 mai en adressant à ses collègues une lettre prônant une approche équilibrée à l’échelle de l’Union sur l’exploitation du potentiel des hydrocarbures non conventionnels.
EXTRAIT
(…) Il est absolument essentiel de mettre en place un marché intérieur de l'énergie pleinement opérationnel, interconnecté et intégré. Ce marché, vital pour la compétitivité de l'Europe, ne doit pas être fragmenté.
Il est donc urgent d’achever la transposition et la mise en œuvre du troisième paquet «énergie». Dans le même ordre d’idées, nous devons adopter des mesures d’urgence pour faciliter l’investissement privé et public durable, y compris au niveau de l'Union, dans nos infrastructures énergétiques, qui constituent l’épine dorsale du marché intérieur de l’énergie, par-delà les frontières. En outre, nous devons continuer à renforcer la diversification interne et externe de nos approvisionnements. Il s’agit notamment pour l'Europe d'exploiter de nouvelles sources internationales et de s'exprimer d’une seule voix sur la scène internationale à propos des questions énergétiques. Cela exige aussi une approche plus coordonnée entre les États membres en ce qui concerne l'essor des sources d’énergie renouvelables, et une approche équilibrée à l’échelle de l’Union sur l’exploitation du potentiel des hydrocarbures non conventionnels.(…)
lesechos.fr / A.Bauer le 21 mai 2013
Extrait
(…) Etes-vous favorable au développement des gaz de schiste en Europe ?
Il faut rester ouvert et laisser les pays qui le souhaitent, comme la Grande-Bretagne ou la Pologne, développer des projets pilotes, à partir desquels on pourra construire une expertise européenne. Sur une consommation de 550 millions de mètres cubes de gaz en Europe, un tiers est issu de nos propres ressources, mais celles-ci sont en voie d’épuisement. Il n’est donc pas aberrant de penser qu’une part sera remplacée par du gaz de schiste à l’horizon 2025-2030.(…)
ACCORD DE LIBRE-ECHANGE ETATS-UNIS-EUROPE, LE POUVOIR EXORBITANT DES MULTINATIONALES
22 mai 2013 Par JOSÉ BOVÉ, YANNICK JADOT, PASCAL DURAND Secrétaire national d’Europe Ecologie-les Verts
GDF SUEZ ET 7 GROUPES ENERGETIQUES ALERTENT L'UE SUR L'ECHEC DE SA POLITIQUE
©AFP / 21 mai 2013
Nous ne demandons pas des subventions, mais de la visibilité, des règles stables et homogènes en Europe, des objectifs quantifiés jusqu'en 2030 en matière de lutte contre le réchauffement climatique, explique M. Mestrallet dans un entretien au journal Le Monde.
Sommet de l'Energie: l'UE dit bye-bye au climat et salue les lobbys industriels
23 mai 2013 Par Maxime Combes
(…) Comme nous le craignions, les chefs d'Etat et de gouvernement des 27 pays de l'UE réunis ce 22 mai se sont accordés sur une déclaration finaleprofondément régressive, tournant le dos à tous les engagements publics sur la lutte contre le changement climatique ou sur les promesses de transition énergétique.
(…) Cette déclaration, qui engage l'exécutif français, évoque en bonne place « un recours plus systématique aux sources locales offshore et onshore d'énergie », ce qui renvoie explicitement aux perspectives d'exploration et d'exploitation des hydrocarbures non conventionnels, y compris de schiste, en Europe. Pour adoucir la chose, il y est adossé une référence au « respect des choix de mix énergétique des Etats-membres ». Mais du point de vue de l'UE, point de salut sans gaz de schiste.
vois aussi sur Médiapart : http://blogs.mediapart.fr/blog/maxime-combes/200513/sommet-de-lenergie-lue-et-f-hollande-vont-ils-enterrer-toute-transition
ICE
L'initiative citoyenne européenne (ICE) permet à un million de citoyens de l'UE de participer directement à l'élaboration des politiques européennes, en invitant la Commission européenne à présenter une proposition législative.
L'eau et l'assainissement sont un droit humain !
Signez l’initiative citoyenne européenne (ICE).
l'eau est un bien public, pas une marchandise ! Nous invitons la Commission européenne à proposer une législation qui fasse du droit à l'eau et à l'assainissement un droit
Arrêtons l’Ecocide en Europe: une Initiative des Citoyens pour donner des Droits à la Terre
MICHELE RIVASI SUR L'EXTRACTION OFFSHORE
(20/05/2013)
EXLORATION ET EXPLOITATION DES HYDROCARBURES
SITUATION DANS LES ETATS DE L’EUROPE
FRANCE - ESPAGNE : LE BRAS DE FER
Marseille/ Publié le mardi 28 mai
Les deux pays viennent de décréter une zone économique exclusive en Méditerranée, avec un vaste territoire marin revendiqué des deux côtés. Et sur lequel l'Espagne a déjà accordé des permis de prospection pétrolière
En bagarre depuis une bonne cinquantaine d'années pour le partage des zones de pêche en Atlantique et en Méditerranée, la France et l'Espagne s'affrontent désormais sur un autre terrain : celui du partage des éventuels gisements d'hydrocarbures en Méditerranée.
SUISSE
NEUCHÂTEL
A NOIRAIGUES
LES VERTS VENT DEBOUT CONTRE UN PROJET DE FORAGE
Le 7 janvier 2013, un article paru dans le Revue œil Ouvert n°85, intitulé « Asphaltique ou gazeux, le serpent de mer du Val-de-Travers », alertait sur les intentions masquées de Celtique de partir en quête d’un gaz situé dans la roche-mère à Noiraigues, et d’avoir l’idée d’y pratiquer la fracturation hydraulique dans le Canton de Neuchâtel.
Aujourd’hui, 5 mois après, cette révélation a fait du chemin. Les Verts neuchâtelois organisaient en effet ce 1er juin 2013 une projection du documentaire de Lech Kowalski « La malédiction du gaz de schiste »(première projection en Suisse), suivi d’une table ronde à laquelle participaient des personnalités et élus suisses et français :
- Pierre-Olivier Aragno, hydrogéologue, délégué à l’environnement, à la mobilité et au développement durable de la Ville de Neuchâtel
- Fabien Fivaz, député vert au Grand Conseil neuchâtelois
- Anne Mahrer, députée verte au Grand Conseil genevois
- Christine Monnet, membre du Collectif du Haut-Bugey (FR) « Non aux forages
- d’hydrocarbures »
- Sergio Santiago, géologue, conseiller général vert à Val-de-Travers
- Roland Stettler, ancien chimiste des eaux et délégué à l’environnement de la Ville de Neuchâtel
- Bertrand Valton, expert du milieu souterrain, Fédération Française de Spéléologie
Clarence Chollet, coprésidente (devenue depuis présidente) des Verts neuchâtelois, assurait la modération des débats.
Cette soirée d’information et de réflexion a débouché sur de grandes avancées dans la prise de conscience des risques présentés par les forages non-conventionnel, tel que celui prévu à Noiraigues.
1° LES VERTS NEUCHATELOIS S'OPPOSENT AU FORAGE QUE VEUT REALISER CELTIQUE ENERGIE A NOIRAIGUE
01 06 2013
Les Verts neuchâtelois ne veulent pas du projet de forage d'hydrocarbure à Noiraigue. Samedi, à Couvet, ils ont produit des documents laissant penser que Celtique Energie recherche bien le controversé gaz de schiste dans le Jura. Celtique conteste.
(…) A l'occasion de leur assemblée générale, les Verts ont adopté à l'unanimité une résolution contre ces forages exploratoires. Ils estiment que le projet présente un "risque inacceptable pour l'approvisionnement en eau potable" du canton de Neuchâtel."Ils espèrent maintenant que les autorités et les services de l’Etat prendront leurs responsabilités dans ce dossier explosif", indiquent-ils. "Avec l’appui de la population neuchâteloise, les Verts s’assureront que ce projet insensé pour extraire des hydrocarbures non-conventionnels par des méthodes polluantes ne devienne jamais réalité."
2° NEUCHATEL ET LA CHAUX-DE-FONDS DISENT NON A CELTIQUE
Les autorités de Neuchâtel et de la Chaux-de-Fonds estiment que, compte tenu de l’évaluation du risque de menace sur l’eau potable, « le principe de précaution prend toute sa valeur : la mise en danger d’une des ressources principales en eau potable de la région n’est pas tolérable. »
Dans un communiqué de presse daté du 6 juin 2013, ils jugent que la société Celtique Energie sous-estime les risques. « Cette évaluation n’intègre pas les conséquences sur les ressources en eau potable qui, le cas échéant, seraient conséquentes. Elle ne prend pas davantage en compte les responsabilités techniques et financières en cas de pollution. Une contamination signifierait un approvisionnement alternatif de 11 millions de m3 d’eau potable par année, qui toucherait deux tiers de la population neuchâteloise, et ce, très possiblement de manière durable » précise le communiqué.
La position des Verts et leur travail d’information a joué un grand rôle dans cette décision, ainsi que le rapporte la presse :
Dans L’Impartial, lundi 3 juin 2013
Ils ont su mettre en évidence le manque de clarté (c’est un euphémisme) de la Compagnie Celtique qu’ils accusent d’avoir un objectif à deux visages :
Lire aussi
LE FORAGE DE NOIRAIGUE FAIT DEBAT
03.06.2013
Sur son site Internet consacré au projet de Noiraigue, Celtique Energie fait les engagements suivants:
"Celtique Energie recherche uniquement du gaz naturel sur le canton de Neuchâtel. En aucun cas la compagnie ne recherche de gaz de schiste. Celtique Energie s'engage à ne pas utiliser la méthode de fracturation hydraulique ou chimique. Elles ne sont ni adaptées ni nécessaires pour l'exploration de la ressource de gaz visée."
Celtique assure aussi "contrôler le processus de forage de A à Z".
Pour découvrir le projet de Celtique vu par se ipse:
POLOGNE
UN BLOGAGE est en cours le site de Zurawlow,en Pologne.
Voir ici http://www.reporterre.net/spip.php?article4368,
Depuis le 3 juin, les paysans et habitants du village polonais de Zurawlow sont à nouveau confrontés à la multinationale américaine Chevron, qui, suite à une forte mobilisation de leur part, avait renoncé provisoirement, en mars 2012, à installer un puits de forage sur leur commune. Le réalisateur, Lech Kowalski avait d’ailleurs témoigné de cette lutte dans « la Malédiction du gaz de schiste », diffusé récemment sur la chaîne de télévision Arte.
Sous la protection d’agents de sécurité, et dans une très forte tension, Chevron a pris possession d’une parcelle située sur la concession de Grabowiec en vue d’y installer une clôture et de pratiquer à terme un forage sur place.
Selon les habitants, cette concession serait valable jusqu’au 6 décembre 2013 pour des tests sismiques seulement. L’autorisation pour des tests de forage a été annulée Juin 2012. Chevron n’a donc aucune légitimité a effectuer ces travaux.
Les habitants refusent ce forage, visant des gaz de schiste, qui pourrait conduire à la contamination de leur eau et de leurs terres ; lors des tests sismiques effectués précédemment sur place, des explosifs avaient été utilisés et avaient déjà provoqué une pollution de l’eau, devenue impropre à la consommation.
Un groupe de plus de 150 personnes occupe le terrain de Chevron 24 heures par jour pour empêcher ce projet et réclame le départ de la compagnie. Une des habitantes a été blessée par un véhicule conduit par un chauffeur de Chevron de sécurité, et a du être hospitalisée.
Chevron refuse la négociation et les autorités n’ont entrepris aucune action qui permettrait de résoudre ce conflit toujours en cours.
Les habitants et les paysans des villages alentour du site ont créé une page facebook. (le créateur de la page est Marek Kryda figure de l'opposition au développement des gaz de schiste en Pologne)
https://www.facebook.com/events/377699295663644/
Les fermiers polonais qui se battent contre Chevron demandent de l'aide. Les médias sont complices et refusent de couvrir leur sixième jour 24/24 de blocage du site prévu pour le forage exploratoire dans la région le Lublin. Facebook est leur dernier espoir.
Ils proposent de signer une pétition :
Traduction du polonais ROO d’après google trad.
http://obywatelekontroluja.pl/przylacz-sie/podpisz-petycje/
Pétition au Premier ministre
Nous, les soussignés, citoyens, appelons à un moratoire sur l'exploration et l'extraction de gaz de schiste en Pologne, jusqu'à ce qu'une consultation (populaire sous entendu) ait lieu. Ce qu'il est important d'exprimer, pour nous - partisans ou adversaires de gaz de schiste - c'est que nous voulons un réel débat avec unconseil scientifique indépendant, crédible.
***
De nombreuses années d'expérience aux États-Unis et au Canada montrent clairement que l'exploration et l'extraction du gaz de schiste menacent la qualité de l'eau potable et de l'air, et conduisent également à la pollution massive des eaux de surface et les sols. Pour les habitants les problèmes sont aussi la dégradation par fissuration des murs des maisons, la destruction des routes locales, le bruit constant et le risque d'explosion dans les zones de production de gaz.
Dans notre pays - fait que nous considérons comme inacceptable - il n'y a pas d'information officielle sur l'ensemble des risques liés à l'extraction du gaz. Les citoyens ont le droit de savoir que les dispositions actuelles donnent la possibilité aux sociétés minières et géologiques de les exproprier de leurs terres et leurs maisons. En outre, le gouvernement polonais prévoit de forer des milliers de puits de gaz de schiste, tout en consommant des millions de litres d'eau potable (un forage a besoin de 1 000 réservoirs d'eau qui sera contaminée).
Les coûts incombent de nouveau aux citoyens - l'eau est fournie gratuitement aux sociétés minières, tandis que le prix de l'eau dans les maisons des citoyens ordinaires sont encore augmentée.
Nous croyons que les citoyens doivent être informés sur les faits liés à l'exploration et la production de gaz de schiste. Nous exigeons que les connaissances et informations soient largement disponibles conformément à la résolution du Parlement européen du 21 Novembre 2012 et au rapport du Parlement européen de Juin 2011.
Notre position découle de la préoccupation pour le bien commun de tous les Polonais: une eau saine et notre terre non polluée, ce qui profitera non seulement nous, mais aussi la prochaine génération.
ROUMANIE
ROUMANIE: DES MILLIERS DE PERSONNES MANIFESTENT CONTRE LES GAZ DE SCHISTE
A Barlad, ville jumelée avec Vergèze (source Perrier) des milliers de personnes ont manifesté lundi contre l'exploration et l'exploitation des gaz de schiste. La compagnie américaine Chevron dispose de concessions dans cette zone de l'est de la Roumanie,.
ECOSSE
Dart Energy = Janus ?
http://www.heraldscotland.com/news/environment/revealed-secret-scots-fracking-plans.20661744
Le Sunday Herald of Scotland du 31 mars 2013 a publié un article sur les mensonges de l'entreprise Dart Energy, qui tente de cacher ses projets de forage à Airth près de Falkirk. En public elle prétend ne pas avoir des projets de forage, mais en même temps elle promet à ses investisseurs monts et merveilles afin de promouvoir l'exploitation de gaz de schiste en Ecosse.
Tiens donc, cela nous rappelle quelque chose…
ITALIE
Un réseau anti-fracking a été crée en Italie. Voici leur site: http://www.nofracking.it/
La Ola (organisation écologiste Lucane) est parmi les mouvements promoteurs de cette initiative. A noter que ce réseau est jumelé avec un groupe argentin.
PAYS-BAS
le point sur une situation complexe
07 06 2013 / Par la rédaction de la Revue œil Ouvert avec l’analyse de JVH
Amsterdam interdit la fracturation hydraulique
La municipalité d’Amserdam a décidé jeudi d’interdire les forages visant les gaz de schiste. Avec cette décision Amsterdam rejoint les 44 autres villes des pays-Bas qui se sont déclarées « schaliegasvrije » (sans gaz de schiste).
En septembre dernier, l’échevin Maarten van Poelgeest (Les Verts) avait amené la discussion sur des forages envisagés : Les zones de l'est et du sud-est avaient en effet été identifiées comme des zones minières potentielles, mais le « Parti pour les Animaux » et les Verts ont tous considéré que la probabilité de la présence de gaz dans cette région était faible. Ces deux partis ont donc déposé une motion, dénonçant les risques pour la salubrité de l'eau potable de l'extraction des gaz de schiste. Les grandes entreprises de l'eau et les brasseurs Heineken et Grolsch se sont également prononcés contre le gaz de schiste.
Les Amis de la Terre des Pays-Bas se sont réjouit également de ce vote. "C'est un nouveau camouflet pour l’industrie des gaz de schiste » a expliqué Geert Ritsema des Amis de la Terre. « Le soutien pour l'extraction du gaz de schiste dans notre pays s’amenuise. Les Pays-Bas optent pour l'énergie propre ».
BEMOL
Cette décision est à apprécier avec modération : en effet, les villes et villages des Pays-Bas n'ont pas plus de pouvoir qu'en France. Beaucoup de petites municipalités se sont déclaré schaliegasvrij, comme Arnhem, Lelystad et Utrecht. En fait ce sont 47 communes et 2 provinces qui ont exprimé (à l'heure actuelle) un vœu contre l'exploration sur leur territoire, facilement attaquable par les industriels. Mais symboliquement c'est une prise de position importante. Le centre du pays est le terrain de chasse de l'américain BNK Petroleom Inc.
DES FORAGES SECOUENT LA REGION DE GRONINGEN
Mais à Groningen, les forages conventionnels vont bon train, au grand dam des populations qui subissent des séismes répétés. En août dernier un séisme de magnitude 3.4 a secoué la région. Dans un article de la BBC News date du 19 mai, Anna Holligan évoque cet état de fait : les séismes répétés provoquent les craintes de la population qui presse le gouvernement de réduire le volume de ces extractions. Il faut dire que le champ gazier de bassin de Groningen est le plus vaste d’Europe.
Mais le gouvernement rechigne à mettre un frein à ces forages qui représentent une manne pour l’Etat néerlandais : 14 milliards en 2012. Sans cet apport financier majeur, la dette du pays pourrait s’apparenter à celle de Chypre…
Middelstum est sans doute la ville la plus touchée : 60% des maisons de la ville ont subi des dommages suite aux tremblements de terre répétés.
La maison de Klaas Koster and Jannette Schoorl présente ainsi une fissure qui atteint 7cm par endroits ! Les experts ont déclaré que cette partie de leur maison pourrait s’effondrer.
Pour le gouvernement impossible de renoncer à ce gisement : d’une part le gaz entre pour une bonne part dans le mix énergétique des Pays Bas, et d’autre part des contrats à long terme lient les Pays-Bas avec d’autres pays.
Le “mouvement pour le sol de Groningen” envisage de saisir la Cour européenne des Droits de l’Homme, considérant que leur droit à vivre sans peur est bafoué. Les insomnies font partie du quotidien de ces citoyens qui craignent de voir leur maison s’écrouler.
Pour l'instant il y a une enquête environnementale en cours et toutes les décisions ont été gelées ("moratoire") en attendant les résultats cet été, si tout va bien. La position du parlement (après débat le 24 avril 2013) est plus que confuse.
Evidemment les industriels poussent le gouvernement à accélérer les décisions et sont prêts à attaquer juridiquement. Mais les plus grandes entreprises de distribution d’eau émettent des réserves sérieuses vis à vis du gaz de schiste exprimées par la plus grande entreprise de distribution en eau (VITENS) et par des grandes brasseries (Grolsch, Bavaria et Heineken).
L’opposition du public est, de manière générale, grandissante, surtout après la décision du gouvernement d'augmenter la production du gaz naturel (conventionnel) de 30%, ce qui a provoqué (fait soit-disant non scientifiquement prouvé) plus de séismes dans le nord du pays.
.
L'enquête menée pour le parlement qui devrait normalement être présentée en juin 2013., apportera certainement des éléments Bref, tout le monde espère un résultat rassurant. Les membres de Schaliegasvrij Nederland https://www.schaliegasvrij.nl/ sont très critiques de la soit disant impartialité de la commission qui mène l'enquête. Comme d'habitude
La technique de fracturation a été utilisée dans le nord des Pays-Bas depuis 1960 au moins 200 fois.
L’association Groningen Grond Beweging - Groningen Mouvement du Sol- (« mouvement » dans le double sens du terme, le sol bouge, mais les gens s'activent aussi) existe depuis 2009, et elle est très active sur tous les fronts pour la protection des habitants.
Après les derniers séismes le nombre de membres de cette association a explosé, et ils font pression pour diminuer la production de gaz (dit conventionnel)
Espagne
PLUS DE 200 PERSONNES MANIFESTENT CONTRE LE FRACKING A BURGOS
le 18 Mai. (EUROPA PRESS) -
ALLEMAGNE
LES COLLECTIFS ALLEMANDS GAGNENT DU TEMPS
Les collectifs allemands contre les hydrocarbure de roche-mère se sont réunis en une rencontre nationale et ont rédigé la résolution de Korbach. Un mois plus tard, les parlementaires ont été forcés de reporter l’adoption d’un projet de loi visant à réglementer l’exploration et l’exploitation des gaz de schiste.
TÉLÉCHARGER LA RÉSOLUTION DE KORBACH (pdf de 95 Ko)
Ainsi les anti-GDS allemands gagnent du temps et, à défaut de gagner la guerre, ils gagnent une bataille.
LE PROJET DE LOI SUR LE FRACKING, PORTE PAR LA COALITION JAUNE-VERT, EN PANNE SECHE
4 juin 2013 trad. de l’allemand par ROO
Pas de fracturation hydraulique en Allemagne pour le moment : Le projet de loi porté par la coalition noire/jaune (=CDU-FDP), concernant les hydrocarbures de roche-mère, échoue devant la résistance de la Rhénanie du Nord-Westphalie et le Bade-Wurtemberg. Toutefois, la nouvelle réglementation n'est pas complètement enterrée.
La lutte qui dure depuis plusieurs mois au sein de la coalition pour aboutir à une loi de réglementation de l'extraction du gaz de schiste, avec la technique controversée qu l'on connaît, se heurte à un échec. Le projet de loi va maintenant être reporté à la prochaine législature a expliqué le chef de file du groupe parlementaire CDU / CSU Volker Kauder, lors la réunion du groupe parlementaire de mardi.
Le ministre fédéral de l'Environnement Peter Altmaier et la chef des groupes CSU des Länder, Gerda Hasselfeldt, ont rejoint cette position lors de la session du groupe. Auparavant, le FDP avait déjà souligné, qu'il ne nous ne voyait plus aucune possibilité d'accord sur cette question. «Il n'y aura pas de loi sur le fracking», a déclaré à l'agence Reuters Horst Meierhofer, expert du FDP. Kauder a motivé cet ajournement du projet de loi à une date postérieure à l'élection au Bundestag, par la résistance des coalitions des Länder de Rhénanie du Nord-Westphalie et du Bade-Wurtemberg. Cela n'avait donc pas de sens de faire aboutir un tel projet de loi dans ces circonstances.
Altmaier a signifié que trop de questions restaient en suspens. Quant à Meierhofer, du FDP, (...) il rend l'Union responsable de cet échec, du fait qu'elle a à plusieurs reprises refusé les compromis proposés. Il a regretté que la position du CDU et de la CSU ne soit pas claire.
(...)
Cette loi aurait aussi du passer devant le Bundesrat, car la question met en jeu la plupart des dispositions de la législation sur l'eau, qui est du ressort des Länder. Le CDU et le FDP auraient du p bénéficier de l'appui du SPD et des Verts, mais ce soutien ne s'est pas manifesté. Jusqu'à maintenant, il n'existe en Allemagne pratiquement aucun encadrement légal de la fracturation hydraulique.
Le ministre de l'Environnement Altmaier avait annoncé comme peu probable le fait que la fracturation hydraulique soit utilisée en Allemagne dans les années à venir. Cependant, l'Union avait manifesté sa crainte que la question puisse être mise sur le tapis par l'opposition avant les élections de cet automne. Avant la dernière élection fédérale, une loi sur le stockage souterrain de CO2 avait d'ailleurs été retardée pour des raisons similaires.
Signez la pétition contre la fracturation en Allemagne !
en Rhénanie du Nord-Westphalie le fracking est interdit. Les opposants allemands souhaitent maintenant que l'interdiction soit étendue à toute l'Allemagne. La pétition est adressée à tous les gouvernements des Länder allemands, le gouvernement fédéral et l'UE.
Et une pétition contre le stockage sous-terrain de CO2
Canada
Plus de 600 millions de m3 de gaz naturel sont utilisés chaque jour pour extraire et raffiner le pétrole issu des sables bitumineux. Cela correspond à l’énergie nécessaire pour chauffer quotidiennement 3 millions de foyers canadiens, c’est à dire pratiquement tous les foyers de l’Ouest canadien !
71% des sables pétrolifères appartient à des actionnaires étrangers
USA
43 000 puits forés aux Etats-Unis en 2012 selon Oil and Gas Journal
CALIFORNIE
"Au grand désespoir des lobbies de l'énergie, la Californie se dirige vers
l'instauration d'un moratoire sur la fracturation hydraulique, qui permet
d'extraire du pétrole et du gaz de schiste. Les parlementaires de l'Etat, à
majorité démocrate, ont fait un pas dans ce sens fin avril, justifiant leur
décision par les dangers environnementaux.
Pourtant, le Golden State est potentiellement assis sur une nouvelle mine d'or. A deux heures au sud de San Francisco, le domaine de Monterey abriterait plus de15 milliards de barils de pétrole. Quatre fois plus que les réserves du Dakota du Nord, grâce auxquelles ce petit Etat vit un formidable boom économique caractérisé par le plus faible taux de chômage du pays."
USA
VERS UN ASSOUPLISSEMENT DES REGLES AUX ETATS-UNIS
(…) La nouvelle version de l'actualisation des normes de sécurité sur la fracturation hydraulique du département de l'Intérieur des Etats-Unis assouplit les règles par rapport aux précédentes propositions de 2012, selon les Echos.fr.
Premier élément : les industriels auront l'obligation de faire des tests d'intégrité mais sur un seul puits représentatif d'une zone géologique déterminée. Les ONG environnementales souhaitaient la réalisation de ces tests sur l'ensemble des puits.
Ensuite, si les exploitants de puits doivent déposer sur un site "FracFocus", la liste des composants chimiques qu'ils utilisent pour fracturer les roches, ils gardent toutefois la possibilité de ne pas révéler leur composition.
Australie
Operation Tara surge : révolte contre l’exploitation du gaz de houille
par la rédaction de la Revue œil Ouvert 07 06 2013
Les habitants du Queensland ont créé l’événement en organisant, à partir du 25 mai, une semaine de blocage des camions sur les sites de forage de la Cie BG Group/QGC Kenya dans les environs de la ville de Tara. Le Queensland est exploité de manière massive avec de nombreux dégâts environnementaux et humains (santé publique), pour son gaz de houille coal seam gas (CSG)
Campant dans la forêt, ils participaient durant la journée à des actions visant à empêcher les travaux. Les femmes sous le nom de « knitting Nannies » ont mis en place une action originale qui consiste à tricoter de la laine jaune
Un incident a eu lieu durant la semaine de mobilisation, certains participants ayant échappé par miracle à des tirs les visant. La police n’a pas pu identifier l’auteur des coups de feu. Personne n’a heureusement été blessé.
Sur la page Facebook des opposant à ces forages on découvre des photos de l’action mais aussi des images montrant le gigantisme de cette exploitation. Ainsi la photo d’un bassin à perte de vue, où sont stockées des eaux provenant de cette exploitation.
Avec ce commentaire :
Ce bassin est susceptible de contenir des eaux usées provenant du fracking - que nous connaissons. Un registre est censé être tenu concerant lespuits fracturés, mais selon ce registre, peu de puits auraient encore été forés. Toutefois, étant donné la façon dont les entreprises exploitent le CSG, elles trouvent des échappatoires à la loi, et couvrent leurs traces ; tout est donc possible. La réalité est quemême si ce n'est que de l'eau retirée de la veine de charbon (aquifères profonds souterrains), ce genre de bassin représente toujours un grand danger biologique. Des composés BTEX, des matières radioactives et toxiques, des saumure existent naturellement dans ces eaux exhaurées dans les filons de charbon comme le montre l'article suivant:
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